Nach
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Venue à la danse par le krump qu’elle découvre en 2008, Nach livre une danse puissante et délicate qui croise d’autres gestes artistiques comme les arts visuels, les espaces d’errance, la lumière ou encore les mots. Artiste associée à la Scène nationale de l’Essonne, elle présentera ses créations Nulle part est un endroit et Un endroit partout à l’occasion d’un plateau partagé avec Hortense Belhôte lors de la saison 2023/2024 et sera accueille en résidence pour la reprise de son spectacle Elles disent.
Nach, alias Anne-Marie Van, découvre la danse par le krump en 2008 et développe simultanément son rapport à la scène et à la création. Danse née dans les années 2000 au cœur des ghettos Los Angeles aux Etats-Unis, le krump est l'acronyme de « Kingdom Radically Uplifted Mighty Praise », en français « Elévation du Royaume par le Puissant Eloge ». Le mouvement est popularisé grâce au documentaire Rize du photographe David LaChapelle, découvert par Nach après sa sortie en 2005.
« Issue du mouvement krump, j’ai vécu une immersion pendant plus de dix ans dans cet univers grandiose et puissant, pleins de codes et de techniques de danse. Pratiquée lors de battles, de sessions freestyle dans la rue ou de temps personnels, cette danse est pour moi une révélation, un accomplissement ».
Un basculement s’opère en 2017 avec la création de son premier solo, Cellule. En 2019, elle réalise sa pièce Beloved Shadows à la suite d’un voyage au Japon au cours duquel elle découvre le théâtre Nô, le Bunraku ainsi que la danse Butô.
Plus que jamais convaincue de la nécessité de « faire récit », Nach propose une danse puissante et délicate qui croise d’autres perceptions et gestes artistiques comme les arts visuels, les espaces d’errance, de glissement, la lumière ou encore les mots. Une approche de la création dont témoigne sa conférence dansée Nulle part est un endroit (2021).
Résistant aux catégories, son travail interroge aussi bien le féminin que les processus engagés par chacun pour se réapproprier une identité multiple. Des questions qu’elle aborde différemment dans sa création Elles disent, première pièce de groupe créée en novembre 2022, ainsi que dans un projet de video installation, Scène pour récit nu.
Interprète pour différents artistes, Nach a multiplié les rencontres avec des personnalités de tous horizons, comme le chorégraphe Heddy Maalem en 2012 et le metteur en scène Marcel Bozonnet. Elle a collaboré avec le paniste Koki Nakano et avec la chanteuse et autrice Ruth Rosenthal du collectif Winter Family. Elle s’est également associée à une aventure cinématographique singulière auprès des étudiants de l’une des écoles du collectif Kourtrajmé, en réalisant un travail de transmission portant sur le corps, la posture et l’incarnation, éléments fondateurs dans son propre parcours.
« J’ai senti que mon univers avait la possibilité de s’exprimer dans le krump. Il y a une forte notion de caractère. Il y a la technique, il y a les mouvements [...], mais l’autre dimension du krump qui est géniale, c’est : comment on crée un personnage ? Un, ou plusieurs ? Comment on les fait vivre, ces personnages ? »
